Le Journal Bleu
Le journal bleu, 2014
Édition Galerie Françoise Besson
Catalogue de l'exposition Le ciel est si bleu que je ne le regarde pas
16 pages, impression offset, 1000 exemplaires
Auteur : Frédéric Khodja
Conception graphique : Félicité Landrivon
Textes : Madeleine Aktypi, Jacques Serena, Gwilherm Perthuis, Emilie Dezeuze, Philippe Saulle, Françoise Lonardoni, Paul Sztulman, Jean-Claude Hauc, Céline Lubac, Daniel Bégard, Marie-Laure Hurault, Bruno Carbonnet, Cyrille Noirjean.
Conception graphique : Félicité Landrivon
Textes : Madeleine Aktypi, Jacques Serena, Gwilherm Perthuis, Emilie Dezeuze, Philippe Saulle, Françoise Lonardoni, Paul Sztulman, Jean-Claude Hauc, Céline Lubac, Daniel Bégard, Marie-Laure Hurault, Bruno Carbonnet, Cyrille Noirjean.
Le ciel est si peint que je ne le regarde pas
Cette phrase est-elle provocatrice ? Est-elle délirante ? Elle ne veut peut-être rien dire. Quand j'ai écrit cette phrase-poème dans mon petit atelier, elle me garantissait l'usage des altitudes et des profondeurs d'un dessein. Cette phrase-poème donc, fut écrite dans une pièce aux murs bleutés et au sol vert. Cette pièce, atelier et chambre, délogée de la rue ensoleillée par un long couloir et une courette contenait le spirituel d'une caverne à deux fenêtres, privée du contact avec le ciel.
Je ne pouvais voir le ciel, et il était à l'intérieur, autour de moi, à cet étage, au vingtième siècle, dans le Midi.
Récemment, j'ai retrouvé la feuille du poème tapée à la machine à écrire, le jeudi 21 décembre 1995. Le ciel est si peint que je ne le regarde pas est remonté dans mes mains et l'idée de lui faire jouer le rôle d'un titre d'exposition.
Cette exposition porte un nom poème. Une exposition qui est une mise au dehors des images avec un titre intérieur.
Une exposition d'images. De dessins bleus. De dessins qui font parler les lieux du bleu. De dessins qui parlent de fictions, de cristallisations, de parois, d'atlas, de collections d'espaces, de géométries. Une constellation de dessins.
Des documents comme la photographie de l'auteur du Bleu du ciel, en visite durant l'hiver 53 / 54, assis en costume sur la pierre, qui ausculte la voûte de la grotte de Lascaux et l'aviateur Louis Paulhan, gelé dans son avion de toile, à 1209 mètres d'altitude au meeting de 1910 à Los Angeles.
L'idée, pour accompagner l'exposition d'images, d'un journal bleu qui recueillerait des présences. Des documents importants à mes yeux, qui m'aident à construire mes dessins ; des reproductions de dessins présents dans l'exposition et un texte pluriel.
Éditer un Labyrinthe bleu où les images et le texte soient dans un espace entre les mains.
J'écris alors à treize auteurs et je leur demande un texte, un texte dont la condition d'écriture est d'être court et de répondre si possible au titre d'une exposition future .
J'écris à Montpellier, à Paris, à Coursan, à Lyon, à Sète, à Nice, à Ollioules.
J'écris à Madeleine Aktypi, à Jacques Serena à Gwilherm Perthuis à Emilie Dezeuze à Philippe Saulle à Françoise Lonardoni à Paul Sztulman à Jean-Claude Hauc à Céline Lubac à Daniel Bégard à Marie-Laure Hurault à Bruno Carbonnet à Cyrille Noirjean.
Ces treize textes que je reçois entre janvier et mai 2014, forment maintenant une expérience, un continuum pour le journal bleu, un grand texte à ramifications qui circule entre les images, de feuille en feuille.
Frédéric Khodja, mai 2014
Cette phrase est-elle provocatrice ? Est-elle délirante ? Elle ne veut peut-être rien dire. Quand j'ai écrit cette phrase-poème dans mon petit atelier, elle me garantissait l'usage des altitudes et des profondeurs d'un dessein. Cette phrase-poème donc, fut écrite dans une pièce aux murs bleutés et au sol vert. Cette pièce, atelier et chambre, délogée de la rue ensoleillée par un long couloir et une courette contenait le spirituel d'une caverne à deux fenêtres, privée du contact avec le ciel.
Je ne pouvais voir le ciel, et il était à l'intérieur, autour de moi, à cet étage, au vingtième siècle, dans le Midi.
Récemment, j'ai retrouvé la feuille du poème tapée à la machine à écrire, le jeudi 21 décembre 1995. Le ciel est si peint que je ne le regarde pas est remonté dans mes mains et l'idée de lui faire jouer le rôle d'un titre d'exposition.
Cette exposition porte un nom poème. Une exposition qui est une mise au dehors des images avec un titre intérieur.
Une exposition d'images. De dessins bleus. De dessins qui font parler les lieux du bleu. De dessins qui parlent de fictions, de cristallisations, de parois, d'atlas, de collections d'espaces, de géométries. Une constellation de dessins.
Des documents comme la photographie de l'auteur du Bleu du ciel, en visite durant l'hiver 53 / 54, assis en costume sur la pierre, qui ausculte la voûte de la grotte de Lascaux et l'aviateur Louis Paulhan, gelé dans son avion de toile, à 1209 mètres d'altitude au meeting de 1910 à Los Angeles.
L'idée, pour accompagner l'exposition d'images, d'un journal bleu qui recueillerait des présences. Des documents importants à mes yeux, qui m'aident à construire mes dessins ; des reproductions de dessins présents dans l'exposition et un texte pluriel.
Éditer un Labyrinthe bleu où les images et le texte soient dans un espace entre les mains.
J'écris alors à treize auteurs et je leur demande un texte, un texte dont la condition d'écriture est d'être court et de répondre si possible au titre d'une exposition future .
J'écris à Montpellier, à Paris, à Coursan, à Lyon, à Sète, à Nice, à Ollioules.
J'écris à Madeleine Aktypi, à Jacques Serena à Gwilherm Perthuis à Emilie Dezeuze à Philippe Saulle à Françoise Lonardoni à Paul Sztulman à Jean-Claude Hauc à Céline Lubac à Daniel Bégard à Marie-Laure Hurault à Bruno Carbonnet à Cyrille Noirjean.
Ces treize textes que je reçois entre janvier et mai 2014, forment maintenant une expérience, un continuum pour le journal bleu, un grand texte à ramifications qui circule entre les images, de feuille en feuille.
Frédéric Khodja, mai 2014